S. DELORME (RSE France TV) : « Nous signons aussi des chartes comme «Act for Nature» qui stipule que nous nous engageons à éco-produire 50% de nos programmes d’ici 2022 »

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Pour la cinquième année, France Télévisions, via sa branche RSE, a fait partie du jury du Green Awards, le Festival international des productions audiovisuelles pour le développement durable et les éco-innovations. L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Sophie DELORME, Directrice Adjointe RSE au sein de France Télévisions.

MEDIA +

Vous êtes présent dans le jury des Deauville Green Awards. En quoi est-ce important pour France Télévisions ?

SOPHIE DELORME

Ce qui se passe aux Deauville Green Awards est au cœur de mon activité. Je suis membre du jury pour la cinquième année. Participer au festival est particulièrement enrichissant : il me permet de me rendre compte de la vision d’autres acteurs et des différentes solutions qu’ils présentent. Je remarque qu’il reste des films qui dénoncent mais ce sont les solutions qui sont de plus en plus mises en avant. De surcroît, tous les formats sont présents (publicités, films, courts-métrages…). Quoiqu’il en soit, la société civile s’empare de ce sujet. C’est positif. 

MEDIA +

En quoi le collectif Ecoprod stimule-t-il les questions de RSE au sein de France Télévisions ?

SOPHIE DELORME

France Télévisions est membre fondateur du collectif Ecoprod avec TF1. Cela fait 9 ans que nous investissons du temps et de l’énergie pour développer des outils afin d’accompagner au maximum les producteurs. L’objectif est de limiter les impacts énergétiques. Au sein de France Télévisions, je m’attache à développer le calculateur Carbonne, outil important d’Ecoprod. Je sensibilise en interne pour que les questions dîtes de la RSE soient clairement visibles et traitées dans nos programmes.

MEDIA +

Que représente la RSE au sein de France Télévisions ?

SOPHIE DELORME

La RSE est présente dans les gênes de France Télévisions depuis le début. C’est inscrit dans le cahier des charges. Nous avons pour mission de produire et diffuser des émissions scientifiques et en lien avec l’environnement. France Télévisions s’est toujours appliquer à essayer d’évoluer sur la question de la RSE. Nous sommes loin d’être parfaits mais le sujet est pris à cœur depuis longtemps.

MEDIA +

Quelle est votre feuille de route ?

SOPHIE DELORME

Nous nous fixons des objectifs. Dans les productions internes à France Télévisions, notre mission est de faire attention aux transports, à l’hébergement ou à la réduction de l’utilisation du plastique. C’est ce que nous faisons pour notre série quotidienne «Un si grand soleil», par exemple. Ce n’est pas nécessairement extraordinaire mais nous agissons tous les jours. Il n’y a pas de petites actions. Nous signons aussi des chartes comme «Act for Nature» qui stipule que nous nous engageons à éco-produire 50% de nos programmes d’ici 2022. Je suis fière de dire que cet objectif sera atteint avant. Il faut accompagner les productions et les sensibiliser. Nous ne pouvons plus travailler comme avant.

MEDIA +

Selon-vous, les actions engagées par France Télévisions sont-elles assez mises en avant ?

SOPHIE DELORME

Je pense que le grand public n’a pas entièrement conscience de ce que nous faisons. Cependant, nos programmes sont les meilleures preuves que nous pouvons lui fournir. Si l’on regarde les antennes de France Télévisions, l’environnement est partout. Que ce soit dans les JT, magazines, documentaires ou même la fiction, le sujet irrigue notre programmation. Parce que le collectif Ecoprod souffre d’un manque de notoriété et de visibilité, nous avons réalisé un petit film pour mettre en valeur ses actions, comme par exemple montrer ce que le collectif fait sur la série «Plus belle la vie». Nous l’avons montré à des téléspectateurs de la série. Ils ont été agréablement surpris.

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Êtes-vous optimiste quant à l’avenir de la RSE dans le secteur de l’audiovisuel ?

SOPHIE DELORME

En tant que service public et acteur important du secteur de l’audiovisuel, nous avons un rôle de premier plan. Nous en avons pris la mesure et c’est de mieux en mieux je dois dire. Le groupe ose désormais diffuser des programmes environnementaux ou encore des documentaires animaliers à heures de grande écoute. Et le public est au rendez-vous ! Je suis très optimiste.