En 2018, les recettes des salles de l’UE ont diminué alors que la part de marché des films de l’UE a augmenté

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En 2018, pour la 1ère fois en 4 ans, le total des recettes brutes des salles dans les Etats membres de l’UE n’a pas dépassé le seuil de 7 milliards d’EUR. En se basant sur les données provisoires, l’Observatoire européen de l’audiovisuel estime que les recettes brutes des salles cumulées dans l’UE ont reculé de 3,3%, à 6,80 milliards EUR soit 233,3 millions d’EUR de moins qu’en 2017. Non corrigé des variations de l’inflation, ce résultat est le plus bas depuis 2014 mais reste néanmoins le quatrième plus élevé de la dernière décennie. Avec un prix moyen paneuropéen du billet stable à 7,1 EUR, la baisse des recettes s’explique par la baisse du nombre de billets vendus, la fréquentation des cinémas de l’UE ayant reculé de 2,9% à 956 millions de billets vendus, soit 28,7 millions de moins qu’en 2017. Comme les années précédentes, les recettes brutes des salles ont évolué de manière hétérogène en Europe : elles ont augmenté dans 12 territoires de l’UE et diminué dans 11, tout en restant relativement stables dans trois des 26 marchés de l’UE pour lesquels des données provisoires sont disponibles. La baisse des recettes brutes des salles s’explique principalement par le net recul enregistré en Allemagne (-156,8 millions d’EUR, -14,8%). Parmi les quatre autres grands marchés de l’UE, les recettes brutes des salles ont également baissé en Italie (-30,8 millions d’EUR, -5,0%) et en France, tout en restant relativement stable en Espagne (-5,6 millions d’EUR, -0,9%) et au Royaume-Uni (+3,9 millions de GBP, +0,3%). A l’inverse, elles ont progressé dans plusieurs marchés d’Europe centrale et orientale, notamment en République tchèque (+13,2%), en Lituanie (+10,0%), en SIovénie (+10,0%), en Croatie (+8,0%), en Hongrie (+6,3 %) et en Pologne (+5,0%). Hors UE, les recettes brutes des salles russes ont chuté de 4,7%, à 50,9 milliards de RUB, ce qui représente toujours le deuxième meilleur résultat enregistré ces dernières années. Pour la deuxième année consécutive, la Russie s’est révélée être le principal marché européen pour ce qui est des entrées, juste devant la France. En Turquie, les recettes brutes des salles ont progressé de 3,0% à 896,9 millions de TRY, marquant un nouveau record malgré une légère baisse de la fréquentation des cinémas (-1,1%), due à la hausse du prix moyen du billet. Une fois de plus, avec 18 des 20 films les plus populaires, les titres des studios américains ont accaparé les recettes des salles de l’UE en 2018. La superproduction de super-héros «Avengers: Infinity Wars», seul titre à avoir dépassé les 30 millions d’entrées (31,0 millions), arrive en tête des recettes des salles en 2018, suivi du film d’animation familial «Incredibles 2» (27,9 millions). Les autres titres à succès incluent «Jurassic World: Fallen Kingdom» (22,1 millions), «Mamma Mia! Here We Go Again» (19,9 millions), «Black Panther» (18,9 millions) et «Fifty Shades Freed» (17,6 millions). Comme les années précédentes, l’année 2018 a été marquée par la forte prédominance des franchises de films : pas moins de 17 titres sur les 20 premiers (et 9 titres sur les 10 premiers) étant des suites, des présuites, des versions dérivées ou des nouvelles versions. En revanche, seulement quatre films parmi les 20 premiers étaient des longs métrages d’animation familiale, contre six en 2017 et huit en 2016. Les productions GB inc «Bohemian Rhapsody» et «Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald» sont les deux seuls films non US à figurer parmi les 20 premiers titres, avec respectivement 26,4 et 20,2 millions d’entrées. Si l’on exclut les films européens à capitaux américains (EUR inc), «Johnny English Strikes Again» est le 1er titre européen de l’année avec 7,1 millions d’entrées, suivi par «The Darkest Hour» (6,6 millions).