Alors que les plans sociaux se multiplient dans l’automobile, le magazine «Pièces à conviction» enquête sur la «maltraitance» des sous-traitants et rompt le silence sur les conditions imposées depuis des années par les constructeurs, que la crise ne fait qu’aggraver. «Les sous-traitants sont au bout du rouleau. On essaie de faire passer ça sur le dos de la crise mais ça fait dix ans que les constructeurs les font mourir à petit feu», a affirmé la journaliste Elise Lucet, corédactrice en chef de l’émission. Pour sortir l’automobile de la crise, le gouvernement a annoncé en février un plan d’aide de 7,8 milliards d’euros, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour Renault et PSA Peugeot Citroën, en échange d’engagements à ne pas fermer d’usines en France pendant la durée des prêts. L’équipe de «Pièces à convictions» a mené l’enquête sur les dessous de ce plan de sauvetage. Elle conduit au coeur des rapports entre les deux constructeurs automobiles français (PSA et Renault) et leurs sous-traitants, qui fournissent 70% de la valeur d’un véhicule.