A. LIBERTY (SIRTI) : «Les radios que représente le SIRTI se portent raisonnablement bien. Le nombre de salariés a augmenté de 7% en deux ans»

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Mardi 2 avril, le SIRTI (syndicat des radios
indépendantes) organisait son Assemblée
Générale annuelle et présentait les résultats de
son étude «Médias en régions : les Français
et les radios de territoires» (IFOP/SIRTI).
L’occasion pour média+ de faire le point avec
Alain LIBERTY, Président du SIRTI.

media+
Comment s’est déroulée l’ Assemblée Générale du 2 avril ?

Alain LIBERTY
De mémoire, j’ai rarement vu autant de radios répondre présente à une Assemblée Générale du SIRTI. J’y vois un signe fort d’engagement de nos radios face aux différentes problématiques qui les touchent. Nous devons veiller à prendre la bonne voie pour garantir un avenir serein.

media+
Vous publiez aussi une étude concernant la radio de proximité. Quel en est l’objectif ?

Alain LIBERTY
Cette étude réalisée par l’IFOP pour le SIRTI est une première. Elle englobe toutes les radios de territoires, qu’elles soient privées, associatives, rattachées à un réseau national ou de Service public. On a tendance à réduire le monde à ce qui nous entoure. Du point de vue parisien, on a du mal à imaginer l’importance de la radio de proximité. Cette étude redonne l’importance que méritent ces radio locales.

media+
Qu’est-ce qui ressort de cette étude ?

Alain LIBERTY
Plus d’un Français sur deux déclare écouter des radios de territoires. 1/3 déclare écouter aussi bien des radios locales/régionales, que nationales. Si 94% des Français écoutent la radio, 42% disent l’écouter souvent, 38% de temps en temps et 13% rarement. Ceux qui l’écoutent souvent estiment à 97% que l’offre radio française a une bonne image et à 72% que dans son traitement de l’actualité, la radio fait partie des médias les plus proches des préoccupations des plus de 35 ans, notamment dans son traitement de l’actualité (vs 74% pour la télévision, 65% pour la presse et 43% pour les réseaux sociaux). Les radios locales ou régionales séduisent toutes les tranches d’âge. L’affinité est encore plus forte dans les zones
les moins denses et auprès des actifs. Pour la grande majorité des Français, la disparition des radios locales/régionales n’est pas envisageable. Ils sont très largement favorables à un engagement des pouvoirs publics pour les soutenir.

media+
Le nouveau Président du CSA, Roch-Olivier Maistre, a fait sa première allocution publique. Quelle relation entretenez-vous avec lui ?

Alain LIBERTY
J’ai eu l’occasion de discuter plusieurs fois avec Roch-Olivier Maistre. C’est quelqu’un que je trouve intéressant. Il change radicalement les méthodes
traditionnelles du CSA. J’ai vu une personne au fait des sujets, et cela est très important. J’ai été ravi qu’il fasse sa première intervention devant un parterre de professionnels de la radio pendant l’Assemblée Générale du SIRTI.