MEDIA +
A partir du lundi 8 avril à 21h00, la Création Originale «Vernon Subutex» (9X30’) sera diffusée sur CANAL+, et disponible en intégralité sur myCANAL. Est-ce votre première collaboration avec la chaîne ?
Emmanuel DAUCE
Non, je leur avais produit «La Commune» (8X52’) en 2007. CANAL+ m’avait déjà fait confiance à l’époque puisqu’il s’agissait de ma première série en tant que producteur. Près de dix ans après, je suis très heureux de coproduire «Vernon Subutex» avec JE FILMS. La série, écrite et réalisée par Cathy Verney, est inspirée des romans de Virginie Despentes. Je connais très bien son univers. A travers le roman, j’y voyais à la fois toutes les possibilités de faire une série et en même temps pas forcément d’évidence d’adaptation. En parallèle, mon souhait était de développer le format de 30’ qui permet de décloisonner les genres. «Vernon Subutex» en est l’illustration. Nous y suivons un homme – incarné par Romain Duris – qui se retrouve du jour au lendemain SDF.
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Le format 30’ s’est-il imposé naturellement ?
Emmanuel DAUCE
Absolument ! Jamais je n’aurais fait «Vernon Subutex» si ce n’était pas du 30’. La grande majorité des séries de 52’ nécessitent des enjeux de vie ou du mort. Ici, le développement et la production de cette série hybride entre le cinéma et la série a permis un véritable élan de liberté. La narration est à la fois feuilletonnante avec une vraie structure par épisode. Pour autant, certains aspects ne sont pas de l’ordre de la série: pas de récurrence de décor, balades dans Paris, galerie de comédiens que l’on voit beaucoup au cinéma. Il y a aussi les moyens de CANAL+ (9 M€ sur la première saison, nldr), une ambition formelle et la musique qui est un personnage à part entière.
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Entre 2008 et 2017, «Le Village Français» a fait les beaux jours de France 3. La page est-elle tournée ?
Emmanuel DAUCE
Eh oui ! Le projet de cette série avec Frédéric Krivine était de raconter toute l’Occupation de 1940 à 1945. Il ne fallait surtout pas faire plus. Je suis très heureux de la fin de la série et surtout du dernier épisode. Ma hantise, tout du long de la production, était de rater la dernière saison. La série est une œuvre à part entière. Nous envisageons «Le Village Français» comme une globalité, de l’épisode 1 à 72. La série s’est beaucoup exportée et a même été rediffusée. Des projets d’adaptation du format sont à l’étude.
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Avez-vous été vacciné par les séries en costumes ?
Emmanuel DAUCE
Pas du tout ! Ce qui guide mes choix de production, ce sont avant tout le désir des projets. S’il y a une petite recette du succès, c’est la sincérité. Ma première démarche sincère est de faire des séries dont je serais le premier spectateur. Je suis en préparation d’une nouvelle série pour CANAL+ qui s’appelle «Paris, Police, 1900» (8X52’) écrite et créée par Fabien Nury. Par le passé, j’ai été très heureux de produire «Le Village Français» ou encore «Les Hommes de l’Ombre», série très contemporaine que j’ai coproduite pour France 2 avec Charline de Lépine. C’était une série en costumes Armani qui racontait les coulisses d’une élection présidentielle à quelques mois de la vraie élection présidentielle en 2012.
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D’autres projets de fictions ont-ils été actés ?
Emmanuel DAUCE
Nous finissons la 3ème saison de la série «Irresponsable» (10X26’) pour OCS. Par ailleurs, nous tournons actuellement «Une belle histoire» (8X52’), une nouvelle série pour France 2 créée par Frédéric Krivine, qui est une comédie sur les couples. La réalisatrice de cinéma Nadège Loiseau est en charge des 4 premiers épisodes. C’est une série chorale entre comédie et émotion sur la vie quotidienne de trois couples. L’histoire est centrée sur six comédiens trentenaires. Au casting : Sébastien Chassagne, Tiphaine Daviot, Ben, Louise Monot, Juliette Navis, Jean-Charles Clichet.
LES DIRIGEANTS
E. DAUCE
A. SZYMALKA
A. BOYER
Producteurs
COORDONNEES
60 rue Marcel Dassault
Boulogne-Billancourt
DATE DE CREATION
2004
PRODUCTIONS
«Vernon Subutex» (CANAL+) ; «Un Village Français» (France 3) ;…