Le groupe de télécoms et de médias américain AT&T a annoncé mercredi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, pâtissant de la forte concurrence dans la téléphonie mobile, marché saturé aux États-Unis.
Le bénéfice net a plongé de 73,2% à 5,1 milliards de dollars au 4ème trimestre 2018, soit un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 86 cents, conforme à ce qu’attendaient en moyenne les analystes alors que le chiffre d’affaires de 47,99 milliards, en hausse de 15,1%, est lui en dessous de leurs attentes (48,5 milliards). L’opérateur fait face à l’offensive des «petits» opérateurs que sont Sprint et T-Mobile, qui ont lancé des forfaits à bas prix, attirant ainsi les «Millennials» (17-35 ans). La société a notamment attiré 134.000 nouveaux abonnés à ses forfaits de téléphone mensuels, très courtisés par les opérateurs, là où les analystes attendaient 208.000 nouveaux clients, selon le cabinet Factset.
Sur l’ensemble de l’année, le groupe a enregistré un bénéfice net de 19,95 milliards de dollars, en baisse de 33,1% sur un an, pour un chiffre d’affaires de 170,75 milliards (+6,3%). À Wall Street, le titre reculait de 0,39% à 29,99 dollars vers 12h25 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance. AT&T essaie de réduire sa dépendance à ses activités traditionnelles de téléphonie et de télévision par satellite et veut s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs qui s’éloignent de la télévision classique et des bouquets de chaînes, aux coûts particulièrement élevés aux États-Unis. Il a ainsi racheté le groupe de médias Time Warner (CNN, HBO, studio Warner Bros) pour 85 milliards de dollars.