Emmanuel Macron a reçu mardi le PDG d’Apple, Tim Cook, pour le convaincre d’investir davantage en France

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Emmanuel Macron a reçu mardi le PDG d’Apple, Tim Cook, pour le convaincre d’investir davantage en France, a indiqué l’Élysée, alors que Paris milite au niveau européen pour une taxation accrue des géants du numérique. Le chef de l’État a encouragé le patron d’Apple à accroître ses investissements directs en France, actuellement plutôt faibles, par des activités à haute valeur ajoutée allant au-delà d’une simple présence commerciale. Il a aussi abordé la question du partage de la valeur entre Apple et les start-up françaises qui vendent sur sa plateforme. «Aujourd’hui, ces grandes plateformes ont deux choix: soit de bouffer tout le monde, détruire toutes les économies, soit d’être un accélérateur pour tous, un chemin vertueux qui va permettre à d’autres de réussir en même temps», avait estimé lundi le secrétaire d’État chargé du Numérique Mounir Mahjoubi. Paris espère d’ailleurs que l’initiative européenne «Platform to business», pour un meilleur partage de la valeur entre grands groupes et PME, puisse aboutir rapidement. La Commission européenne a en effet présenté en avril une proposition de règlement relative aux rapports commerciaux entre plateformes en ligne et entreprises, dite «P2B», pour mettre en place des obligations accrues en matière de transparence pour les plateformes du web, et créer des voies de recours pour leurs clients en cas de différend. Emmanuel Macron a enfin invité Tim Cook à participer à la prochaine édition de son sommet «Tech for Good», pour lequel étaient venus à l’Elysée au printemps une soixantaine de grands patrons mondiaux du numérique, dont le PDG de Facebook Mark Zuckerberg. Par ces réunions de grands dirigeants, le président de la République veut les encourager à soutenir les «biens communs» comme l’éducation et l’environnement. Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a lui plaidé mardi au Parlement européen en faveur d’«une décision claire, nette, forte» de l’Union européenne pour la mise en oeuvre d’une taxe sur les géants du numérique, que la France réclame depuis des mois mais qui requiert l’unanimité des 28.