CNC : L’animation, une filière d’excellence pour la France

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La semaine dernière, alors que le Festival international du film d’animation d’Annecy ouvrait ses portes ce lundi 11 juin, le Centre national du cinéma et de l’image animée publiait la dixième édition de son étude sur le marché de l’animation. Il résulte de cette étude qu’en 2017, cinq films d’animation, tous d’initiative française ont été produits : «Minuscule – les mandibules du bout du monde», «Pachamama», «Les Hirondelles de Kaboul», «La Traversée» et «La Jeune fille sans mains». Deux d’entre eux sont des premiers films et deux sont des productions entièrement françaises. Le volume de production audiovisuelle progresse quant à lui de près de 5% par rapport à 2016 à 269,0 M€, soit le plus haut niveau jamais atteint. La part des dépenses de production en France des programmes d’animation est à son plus haut niveau depuis dix ans. Elle s’élève à 85% (contre 62% avant la mise en œuvre du crédit d’impôt en 2004). Au global, les dépenses réalisées en France dans tout le secteur de l’animation ont doublé en deux ans, soit + 182 M€ par rapport à 2015, grâce au renforcement des crédits d’impôts. «Cette relocalisation des dépenses confirme encore l’impact conjugué de la réforme ambitieuse du soutien du CNC à l’animation, et de la revalorisation du crédit d’impôt audiovisuel entré en vigueur en 2016», souligne Françoise Nyssen, ministre de la Culture. L’offre élevée en salle (36 films d’animation en 2017, dont 14 disponibles en 3D) rencontre son public, puisque l’animation génère en moyenne davantage d’entrées par film que les autres genres : en 2017, cinq films d’animation cumulent deux millions d’entrées ou plus, et trois des dix plus grands succès de l’année sont  des films d’animation («Moi, moche et méchant» 3 avec 5,7 millions d’entrées à la 1ère place du classement 2017 tous genres confondus). Avec 31 millions d’entrées, les films d’animation sortis en 2017 réalisent le troisième plus haut niveau de la décennie. Le volume de programmes d’animation diffusé sur les chaînes nationales a augmenté de plus de 4% par rapport à 2016. L’animation représente un quart de la consommation de télévision en ligne soit près de 2,1 milliards de vidéos vues. C’est une multiplication par près de 10 depuis 2013. A noter aussi que l’animation française est le premier genre audiovisuel à l’export, et représente plus de 130 M€ (+41% par rapport à 2015). Les programmes français d’animation ne se sont jamais autant vendus à l’étranger qu’en 2016, à hauteur de 75M€, ce qui représente une augmentation de près de 50% par rapport à 2015. C’est le plus haut niveau historique jamais atteint. Quant au cinéma d’animation, en 2017 dans les salles étrangères, 29 films ont réalisé un total de 15,1 millions d’entrées. C’est Ballerina, coproduction franco-canadienne, qui cumulait le plus d’entrées à l’étranger (14,0 millions d’entrées à fin 2017). L’étude relève enfin que plus de 700 emplois créés en 2016 : sur la période 2005-2016, l’emploi dans les entreprises de production de films d’animation et d’effets visuels augmente ; en 2016, plus de 6.200 salariés sont déclarés dans le secteur. Les effectifs dans l’animation ont presque doublé depuis 2004, passant de 3.200 à plus de 6 200 salariés en 2016. «Nous sommes fiers de l’excellence de la filière française d’animation, reconnue dans le monde entier pour sa créativité. Grâce à la qualité de sa production, et à la politique publique de soutien à la filière, plusieurs studios ont ouvert sur l’ensemble du territoire, et l’emploi ne cesse d’augmenter», déclare Françoise Nyssen. «Avec des recrutements qui progressent, une relocalisation des dépenses de production en France, et une exportation en hausse, le secteur de l’animation fait preuve d’un dynamisme dont tous ses acteurs peuvent être fiers !», déclare Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).