Réforme audiovisuel: publicité supprimée par décret, selon Lefebvre (UMP)

    Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, a affirmé mercredi que la publicité sur les chaînes de télévision publique serait «supprimée par décret», dans un communiqué dénonçant «l’obstruction socialiste». «La réforme sera appliquée dès janvier, la publicité étant supprimée par décret, mais la compensation financée par les taxes serait, du fait de l’obstruction, retardée», a déclaré le député des Hauts-de-Seine. Interrogé, le groupe UMP à l’Assemblée a indiqué que le décret sur la suppression de la publicité n’était «pas acté» mais «inévitable». Selon une source gouvernementale, «la décision» de recourir à un décret sera bien prise «à la fin de la semaine». Ce décret pourrait se contenter de modifier la loi existante, pour éviter un éventuel retoquage du conseil d’Etat. «Les socialistes vont aboutir à l’inverse de ce qu’ils prétendent défendre», a affirmé M. Lefebvre, secrétaire national à l’économie à l’UMP. «Mauvaise nouvelle pour France télévisions. Bonne nouvelle pour les chaînes privées et le secteur des télécoms (NDLR: qui s’acquitteront de la compensation financière financée par les taxes) qui devraient gagner 2 mois !», a-t-il ironisé. Selon lui, «les socialistes n’ont pas de solution alternative pour sauver un service public qui, sans la réforme, aurait eu un manque à gagner de 100 à 150 millions d’euros du fait de la dégradation des recettes publicitaires». «Même les professionnels déclarent leur angoisse et demande que cesse le «freinage pour le freinage»», a-t-il affirmé. «Le PS va-t-il enfin se ressaisir?» Les débats sur la réforme de l’audiovisuel public ont été interrompus lundi soir, pour permettre l’examen du collectif budgétaire 2008, et devraient reprendre jeudi. Alors que les députés abordaient le coeur du texte, avec l’article qui prévoit la suppression de la publicité sur France Télévisions après 20h00 à compter du 5 janvier, la gauche a obtenu l’ajournement des débats. La ministre de la Communication Christine Albanel avait dénoncé «une obstruction clairement revendiquée et assumée» par la gauche, ajoutant: «cela peut nous amener à procéder par décret sur ce point précis».