Les Molières ont été relancée en 2014. Quel travail avez-vous effectué ?
Jean-Marc DUMONTET
En 2014, cela faisait deux ans qu’il n’y avait plus de Molières à la télévision. L’impératif a donc été de recréer une cérémonie ayant suffisamment de prestance, d’enthousiasme afin qu’elle s’inscrive véritablement dans le temps. Chaque année, nous voulons que cette soirée soit une fête. Les règles se devaient, elle aussi, d’être extrêmement claires. Très souvent, les gens pensaient que le règlement était confus et obscur. Tout a été mis à plat : de la connaissance du corps électoral à la transparence des règles. C’est de la suspicion qu’est née la fin des Molières il y a quelques années. Il fallait la combattre. On accomplit un gros travail en permanence où nous redonnons le goût des Molières à tout le métier. Aujourd’hui, théâtres privés comme publics y participent.
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Quand une pièce remporte un prix, génère-t-elle immédiatement plus d’attractivité ?
Jean-Marc DUMONTET
Une pièce qui reçoit un Molière voit sa fréquentation augmenter. Avec une telle récompense, le public est rassuré.
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Audience en retrait l’année dernière pour la cérémonie des Molières, qu’envisagez-vous ?
Jean-Marc DUMONTET
Concernant l’audience de la saison dernière (1.09 million soit 10,9% de pda), elle était purement liée à une question de programmation puisque nous avions démarré beaucoup plus tard que d’habitude (et terminé à 00h54, ndlr). Nous sommes tributaires de la deuxième partie de soirée. Je souhaite que la cérémonie des Molières soit à la fois la plus belle possible et la plus regardée. C’est une ode à tous ceux qui font ce métier. Cette soirée est un moyen de parler du théâtre.
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Le théâtre a-t-il une place adéquate à la télévision ?
Jean-Marc DUMONTET
Je ne veux pas être corporatiste. Mais quand vous faites partie du monde du théâtre, vous avez nécessairement envie d’avoir encore plus de place. Certes, le théâtre et la télévision sont deux outils très différents de transmission de culture et de messages, mais on peut y trouver des moments de mariage forts. A nous de les imaginer.
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La résonance des spectacles à la télévision existe. En revanche, le genre comédie musicale est assez peu représenté…
Jean-Marc DUMONTET
La difficulté des comédies musicales est souvent liée à des questions de droits. D’ailleurs, c’est plus compliqué lorsqu’il s’agit de d’adaptation de spectacles étrangers. Pour autant, les comédies musicales sont – à mon sens – un genre qui est très télévisuel.
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En tant que producteur, comment rendre le théâtre encore plus attractif à la télévision ?
Jean-Marc DUMONTET
Je n’ai pas la solution-miracle. En revanche, à chaque fois qu’il y a des pièces à la télévision, elles fonctionnent plutôt bien. Le téléspectateur cherche habituellement des éléments d’assurance liés à la notoriété du casting, aux auteurs ou à la pièce jouée. Il faut que les diffuseurs aient le sens du risque pour miser sur de nouvelles pièces. C’est ce chemin qu’il faut continuer à accomplir. Ensuite, techniquement, on améliorera en permanence les moyens de les capter et de les diffuser pour leur offrir le meilleur écrin possible.
