Antoine BOILLEY, Directeur Délégué de France 2
Coup d’envoi de la 63ème édition du concours Eurovision de la chanson samedi 12 mai sur France 2. Pour l’occasion, la chaîne a encore déployé des moyens d’envergure pour événementialiser davantage le rendez-vous. Entretien avec Antoine BOILLEY, Directeur Délégué de France 2.
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Cette année encore, France 2 événementialise très fortement son antenne et ses programmes en vue de l’Eurovision. Quelle est votre logique ?
Antoine BOILLEY
Nous nous inscrivons dans la continuité des années précédentes. Il s’agit d’une montée en puissance de l’Eurovision sur France 2, France 4 et, plus largement, sur France Télévisions. C’est avant tout un travail d’équipe. En accueillant le programme il y a maintenant 4 ans, on s’est rendu compte qu’il devait constituer l’un des divertissements les plus fédérateurs et prioritaires de la chaîne. Dès la 1ère année, nous avons travaillé sur une stratégie d’événementialisation. Cette saison, la coloration de notre antenne autour de l’Eurovision et de Lisbonne sonnait comme une évidence. Les équipes des programmes, de l’antenne, de l’information et du numérique se sont mobilisées depuis plusieurs mois pour être encore plus dans le tempo de l’événement : «Le feuilleton du 13h» avec Jean-Baptiste Marteau, 100% en immersion dans les coulisses du show et la préparation de Madame Monsieur ; habillage spécifique de l’antenne : thématisation Portugal & Eurovision de nos programmes ; édition spéciale de «Télématin» le 11 mai… A quelques heures de la grande finale, le samedi 12 mai, Stéphane Bern offrira aux téléspectateurs, à 14h, une «Escapade à Lisbonne» (MFP) inédite. S’enchaînera le documentaire «La Grande Histoire de l’Eurovision» (ADLTV). Autre nouveauté, le before «Eurovision 2018, c’est parti !», proposé dans la foulée du 20h et juste avant le grand direct.
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Des performances qui permettent de rajeunir l’audience ?
Antoine BOILLEY
L’Eurovision draine un public familial, élargi et rajeuni. D’un point de vue concurrentiel, nous souhaitons être dans la lignée des résultats des saisons précédentes (4,7M et 26.3% de pda en 2017 à Kiev), c’est-à-dire en tête des audiences sur l’ensemble de la soirée. L’an dernier, le profil du public a été largement rajeuni avec un âge moyen de 50 ans et un record sur les 15/24 ans à près de 39% de part d’audience (leader sur cette cible). Ces performances confirment la pertinence de notre stratégie d’événementialisation, menée main dans la main avec nos amis de France 4.
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L’Eurovision représente 23M€ de budget au global. Et pour France 2 ?
Antoine BOILLEY
Nous payons notre quote-part au financement du programme en tant que membre «Big Five» de l’UER. A cela, il faut bien entendu ajouter les dépenses liées à la délégation française et à la prestation artistique et scénique de nos représentants. Nous sommes au global, et sans rentrer dans le détail, dans l’épure d’un divertissement de première partie de soirée sur France 2.
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Pari réussi sur «Destination Eurovision» ? Quelle suite donnez-vous au programme ?
Antoine BOILLEY
C’était une première saison. Dix-huit artistes inconnus et en devenir ont été mis à l’antenne en première partie de soirée sur France 2, avec à la clé des chansons originales ! C’est un véritable pari que nous avons relevé avec le soutien enthousiaste de l’industrie musicale. A l’arrivée, 2,2 millions de téléspectateurs en moyenne sur trois émissions et un public rajeuni au rendez-vous (15% de part d’audience sur les 15/24 ans).