Les aides à la production audiovisuelle allouées par le CNC ont été quasiment stables en 2017, après avoir atteint un record historique l’année précédente, et ce en dépit d’une baisse des sommes allouées à la fiction, selon un bilan publié mardi par l’institution. D’après ce bilan annuel du Centre national du cinéma et de l’image animée, les aides ont atteint 274,8 millions d’euros en 2017 (-0,1%), après avoir enregistré un sommet à 275 millions d’euros l’année précédente. Le volume total de programmes audiovisuels aidés produits est également presque inchangé (+0,2%) à 4.873 heures.
Cette quasi stabilité masque cependant des mouvements plus amples, dont une baisse de 3,1% à 84,2 millions d’euros des aides à la fiction, qui peut paraître paradoxale à l’heure où les chaînes françaises réinvestissent à tour de bras dans les feuilletons et les séries face à la concurrence de Netflix et d’Amazon, notamment TF1 qui a lancé l’an dernier le feuilleton quotidien «Demain nous appartient». Ce recul des aides allouées à la fiction s’explique selon le CNC par une baisse du volume des programmes soutenus (-2,9% à 871 heures), lié à l’arrêt de certaines séries comme «Nos chers voisins» et à un engouement pour les formats plus courts (au coût moyen moins élevé) au détriment des 90 minutes et des 52 minutes, plus onéreux à produire. Les 52 minutes restent cependant le format roi du PAF. Ce volume reste néanmoins le deuxième plus haut niveau de production aidée depuis 9 ans, et la fiction reste le genre le plus aidé, souligne le Centre national du cinéma et de l’image animée. Côté audiences, «la fiction française enregistre 88 des 100 meilleures audiences de fiction à la télévision» en 2017, en forte hausse depuis 5 ans (37 sur 100 en 2013) relève le CNC. Les aides allouées aux documentaires progressent en revanche de 1,5% à 80,8 millions, tandis que celles accordées à l’animation augmentent de 1% et atteignent un nouveau sommet, à 61,5 millions d’euros.