Le titre de Telecom Italia (Tim) en hausse de 2% à la Bourse de Milan

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Le titre de Telecom Italia (Tim) gagnait 2,32% jeudi matin à la Bourse de Milan, à 0,776 euro, après des informations de presse sur une probable entrée de la Caisse des dépôts italienne (CDP) à son capital, où s’affrontent le français Vivendi et le fonds Elliott. Selon les médias italiens, le conseil d’administration de la CDP doit se réunir ce jeudi pour se prononcer sur cette proposition qui vise à protéger les intérêts nationaux, en particulier du réseau. Cette prise de participation, jusqu’à 5% du capital, a reçu un avis favorable du gouvernement sortant, des principales forces politiques et des actionnaires de la CDP, d’après les médias. Cette annonce survient dans un contexte déjà compliqué pour l’opérateur italien. Tim fait en effet l’objet d’une offensive du fonds activiste américain Elliott, qui a dénoncé la «mauvaise gestion du conseil contrôlé par Vivendi», principal actionnaire de l’opérateur avec près de 24% du capital. Elliott, qui contrôlerait désormais selon la presse près du 10% du capital de Tim, a réclamé la révocation de six membres du conseil d’administration lors de l’AG prévue le 24 avril et leur remplacement par six Italiens. Mais dans ce bras de fer, Vivendi a opté pour des démissions en masse (huit des 15 membres du conseil), afin de provoquer une autre AG le 4 mai pour redésigner tous les administrateurs. L’actuel président exécutif Arnaud de Puyfontaine, également président du directoire de Vivendi, resterait seulement président dans la nouvelle liste qui sera présentée le 9 avril. Lundi se réunira en effet le conseil d’administration de l’opérateur, qui discutera aussi des éventuelles actions à mener au sujet des requêtes déposées par Elliott.Le fonds demande l’annulation de l’assemblée du 4 mai, estimant qu’elle sera superflue si un nouveau conseil est élu à la majorité dès le 24 avril.Mais le directeur général de Tim, Amos Genish, a affirmé dans une interview au quotidien «Les Echos» mercredi qu’Elliott ne pourrait «pas empêcher l’AG du 4 mai, qui fera s’affronter les deux camps projet contre projet». Soulignant que Vivendi était un «partenaire à long terme» de Tim, il a jugé dans «La Stampa» qu’une victoire d’Elliott n’était «pas une hypothèse réaliste». Asati, l’association des petits actionnaires de Tim, a indiqué qu’elle soutiendrait la proposition d’Elliott le 24 avril pour la révocation de six membres du CA et le maintien de M. Genish comme directeur général.