Radio France: le CSA auditionnera les 6 candidats à la présidence la semaine prochaine

708

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé mercredi qu’il auditionnerait, de mardi à jeudi prochains, les six candidats à la présidence de Radio France, dont les candidatures avaient été jugées recevables le mois dernier. Dans un communiqué, le CSA a indiqué qu’il auditionnerait dans l’ordre François Desnoyers et Guillaume Klossa, le 10 avril; Sibyle Veil et Bruno Delport, le 11 avril; et enfin Christophe Tardieu et Jérôme Batout, le 12 avril, et confirmé qu’il nommerait le successeur de Mathieu Gallet dans la foulée. Sibyle Veil, directrice déléguée aux opérations et aux finances de Radio France depuis 2015, est la grande favorite pour cette nomination, selon des sources concordantes. Issue de la même promotion à l’Ena que le président Emmanuel Macron, elle a formé un «ticket» avec Laurent Guimier, l’actuel directeur des antennes de Radio France, qui avait piloté le redressement et la transformation de franceinfo en un «média global». Deux autres candidatures, dont celle de la journaliste belge Charline Vanhoenacker, animatrice de l’émission «Par Jupiter!» sur France Inter, avaient été jugées irrecevables le mois dernier par le CSA. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel avait annoncé cet hiver qu’il nommerait le nouveau PDG de Radio France au plus tard le 14 avril, après avoir procédé à l’audition des candidats. Ces auditions se dérouleront en deux parties. Chaque candidat exposera d’abord son projet pour Radio France, une présentation qui s’effectuera en public et sera retransmise en direct sur le site du Conseil supérieur de l’audiovisue. Puis il s’entretiendra avec les membres du CSA, à huis clos. C’est le doyen des administrateurs de Radio France, Jean-Luc Vergne, qui assure l’intérim à la présidence du groupe depuis le départ le 1er mars de Mathieu Gallet, révoqué fin janvier par le Conseil supérieur de l’audiovisue après une condamnation pour favoritisme lorsqu’il dirigeait l’Ina (Institut national de l’audiovisuel).

Cette révocation totalement inédite a plongé Radio France dans l’incertitude, en pleine préparation par le gouvernement d’une vaste réforme de l’audiovisuel public. Cette réforme pourrait conduire à la mise en place d’une présidence commune aux entreprises du secteur (Radio France, France Télévisions, France Médias Monde…), regroupées dans une sorte de «BBC à la française». Dans ce cadre, les mandats du successeur de M. Gallet et des autres dirigeants de l’audiovisuel public pourraient être abrégés.