Georges MARQUE-BOUARET, Délégué Général du FIGRA
Le FIGRA offre au public et aux professionnels un panorama complet de l’actualité internationale, autour d’une année de documentaires de société et de grands reportages d’actualité, projetés sur grand écran. Entretien avec Georges MARQUE-BOUARET, Délégué Général du FIGRA.
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Après 25 ans d’existence, quelle impulsion donnez-vous au FIGRA ?
Georges MARQUE-BOUARET
Notre ambition consiste à maintenir le FIGRA en place comme un événement audiovisuel à part entière. Notre principal objectif est de promouvoir le Grand Reportage d’Actualité et le Documentaire de Société, supports de connaissance, d’information, essentiels et irremplaçables pour une télévision de qualité. Depuis ses origines, le festival propose une programmation diversifiée autour de la télévision, du cinéma, de la photo, du livre, du spectacle vivant ; sans oublier les rencontres, les débats entre le public et les professionnels. La région Haut de France tient beaucoup à cet événement. Tous les signaux sont au vert pour que le festival continue à exister avec pérennité. Cette année, nous nous installons à Saint-Omer du 20 au 25 mars 2018.
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De quel budget disposez-vous pour ce FIGRA ?
Georges MARQUE-BOUARET
Comme l’année dernière, entre 280.000 et 300.000 €.
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L’objectif du FIGRA a-t-il évolué ces dernières années ?
Georges MARQUE-BOUARET
Le festival s’est renforcé en effet. Il a pris du poids dans le paysage audiovisuel français grâce à la mise en valeur des films que nous recherchons à la télévision. Beaucoup de reportages et de documentaires que nous avons sélectionnés ont été programmés en télévision. L’idée est de revoir une année de programmation. Nous programmons une cinquantaine de films dans la sélection officielle. C’est une programmation riche et dense, où se croisent tous les regards sur le monde, toutes les histoires qui donnent à la réalité, souvent difficile, dangereuse, une dimension humaine incroyable.
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Qu’est-ce qui a été particulièrement marquant dans la programmation ?
Georges MARQUE-BOUARET
Dans la pré-sélection, ce qui était marquant c’était les films sur la guerre en Syrie. Après, tous les documentaires que nous avons choisis pour le 25ème anniversaire du FIGRA portent les grandes questions de la société autour du mensonge, de la manipulation, de l’oppression, de la santé publique, de la maltraitance des enfants, des femmes, de la déshumanisation et aussi l’espoir à travers des mouvements révolutionnaires d’hier et d’aujourd’hui, des ouvertures vers d’autres horizons sur le plan économique, écologique. Il y a un fil conducteur qui apparaît. Il se renouvelle constamment. Les histoires sont toujours variées.
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A l’heure des Fake News, les grands reportages d’actualité ont-ils plus que jamais leur place ?
Georges MARQUE-BOUARET
Bien entendu ! Depuis 25 ans, on se rend compte qu’il est primordial de se poser et de réfléchir autour de situations compliquées dans le monde. L’info est quelque chose de complexe et difficile à manier. Elle ne peut pas être transformée en toute simplicité. Les sujets longs qui décryptent les réalités du monde permettent à chaque citoyen de se forger un avis. L’information véritable doit passer par le prisme des gens qui sont sur le terrain, des témoins oculaires qui vont au contact des protagonistes. C’est le rôle que jouent les grands reporters.