Stéphane BEDIN, Délégué général adjoint de la FICAM
La production de Fiction TV garde un niveau élevé d’activité en 2017, dans la continuité de l’année 2016. Pour nous faire l’état des lieux, média+ s’est entretenu avec Stéphane BEDIN, Délégué général adjoint de la FICAM (Fédération des industries du Cinéma, de l’Audiovisuel).
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Le volume de production des fictions TV est supérieur à la moyenne des années précédentes. Dans quelle dynamique cela s’inscrit-il ?
Stéphane BEDIN
Cela s’inscrit dans la dynamique de renforcement de la fiction française depuis l’année 2016. Il y a une reprise assez forte de l’activité sur la fiction TV qui se retranscrit au niveau du volume horaire. Il se maintient à un niveau historiquement élevé́, au-delà̀ des 800 heures par an.
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Pour autant, les séries de 52’ et de 90’ voient leur volume horaire baisser…
Stéphane BEDIN
Ce sont des baisses qu’il faut relativiser. Le volume horaire des formats de 90’ diminue de manière récurrente depuis plusieurs années au profit de la série de 52’. Cette dernière voit d’ailleurs en 2017 son volume horaire baisser de 6%. Ce format passe néanmoins la barre des 700 semaines de tournage. Du jamais vu sur la décennie.
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Le format de 26’ monte-t-il en puissance ?
Stéphane BEDIN
De plus en plus de diffuseurs investissent le 26’. «Plus Belle la Vie» (France 3) a été la référence à ce niveau. Il y a une tentative des chaînes de recréer ce modèle sur l’Access Prime Time, notamment pour TF1 avec «Demain nous appartient». Le nouvelles séries comme «Paris etc» (CANAL+), «Access» (C8) participent aussi à cette tendance. La prochaine fiction quotidienne de France 2 sera du 26’. Le volume horaire de ce format est le seul en progression en 2017, pour atteindre 260 heures, niveau le plus élevé́ depuis 2008, en hausse de 40% comparé à 2016.
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Le volume de production de France Télévisions est en stagnation. Qu’en dit la FICAM ?
Stéphane BEDIN
France Télévisions, qui représente 45% du volume horaire global, voit en effet son volume horaire stagner. Si l’on en croit les annonces qui avaient été faites par France Télévisions il y a 1 an sur la volonté d’être le champion européen de la fiction, cela reste en stagnation pour l’instant. Les volumes horaires sont à peu près équivalents en 2016 et 2017. La volonté de réduire les finances du groupe public en 2018 a créé un contexte défavorable pour la mise en chantier de nouveaux projets. Nous nous sommes donc retrouvés avec des projets décalés sur le dernier trimestre de l’année 2017 et début 2018.
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La FICAM constate un faible taux de délocalisation des Fiction TV. Pourquoi ?
Stéphane BEDIN
Si une série TV est tournée en France sur une longue période, elle fait mathématiquement baisser le taux de délocalisation. Sur la fiction TV, ce taux est en baisse de 5 points entre 2016 et 2017 pour se retrouver à 7%, soit l’un des taux les plus faibles de ces dix dernières années.
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Un mot à rajouter ?
Stéphane BEDIN
Nous restons vigilants par rapport au processus d’intégration des moyens techniques au sein des sociétés de production. La post-production intégrée au sein des sociétés de production est en progression constante depuis 4 ans. Elle représente un total de 428 heures de tournage en 2017, soit le plus haut niveau depuis dix ans.