«Pas de tensions entre France télévisions et l’Etat» précise Delphine Ernotte

877
Delphine Ernotte Cunci, présidente-directrice générale de France Télévisions, à compter du 24/08/2015

Il n’y a pas de «tensions» entre France Télévisions et l’Etat, a assuré la présidente du groupe Delphine Ernotte dans une interview parue dimanche dans le JDD, évoquant «de nouvelles exigences». «Vous parlez d’un climat de tensions ? Ce n’est pas la nature des liens que France Télévisions entretient avec l’État», a assuré Delphine Ernotte alors que le gouvernement a imposé 50 millions d’euros d’économies à France Télévisions et qu’il prépare une réforme de l’audiovisuel public pour la fin 2018. Nommée en 2015, la présidente de France Télévisions voit la programmation du service public validée par une majorité des Français, selon un sondage de l’Ifop publié le même jour dans le JDD. 59% des personnes interrogées s’y déclarent satisfaites des programmes proposés par les chaînes de télévision publiques.Les Français apprécient notamment la place donnée à l’information (à 70%) et aux programmes pour enfants (à 63%), regrettent qu’il y ait trop de jeux (à 48%) et pas assez de films (69%), de culture (49%) et de documentaires (48%). Par ailleurs, 65% des personnes interrogées se déclarent favorables à la mise en place d’une «redevance universelle», notamment demandée par Delphine Ernotte et Mathieu Gallet, le président de Radio France. Demandée à tous les foyers fiscaux, cette redevance remplacerait la taxe audiovisuelle que ne paient pas les foyers sans téléviseur. La présidente du groupe public a également assuré qu’elle se «bat» pour que France Télévisions puisse diffuser les Jeux olympiques de 2024. «Ca fait des décennies que l’on diffuse les JO, on ne va pas renoncer l’année où ça se passe à Paris !» a-t-elle poursuivi «En revanche, on ne peut pas payer n’importe quel prix pour les droits sportifs. C’est l’argent du contribuable».Les patrons de l’audiovisuel public ont jusqu’à fin janvier pour plancher sur cinq «chantiers prioritaires» de coopération entre leurs médias, dans un contexte de réduction des crédits.Le sondage a été réalisée auprès d’un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française, selon la méthode des q u o t a s p a r q u e s t i o n n a i r e a u t o – a d m i n i s t r é e n l i g n e du 2 5 a u 2 6 j a n v i e r 2 0 1 8 .