Frédéric FOUGEA (Boréales) : «Tous nos films sont obligatoirement des coproductions internationales»

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Frédéric FOUGEA, Gérant, Producteur, Auteur – Boréales

MEDIA +

Nouvelle série documentaire ce soir sur France 3 avec «Le Messager», coproduite par Boréales et AB Productions. Quelle est la genèse du programme ? 

Frédéric FOUGEA

«Le Messager» est un projet qui a beaucoup évolué. Dans sa forme initiale, France 3 recherchait une nouvelle grande collection documentaire. C’était à l’époque où je fabriquais «Le Plus Beau Pays du Monde» pour France 2 il y a trois ans. La collection devait divertir et éveiller les consciences. A ce jour, nous avons tourné 4 numéros pour France 3. Un épisode coûte aux alentours de 600.000€.

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Travaillez-vous sur un 3ème opus du «Plus Beau Pays du Monde» pour France 2 ?

Frédéric FOUGEA

Absolument ! C’est en écriture. Et le programme sera présent – je pense – à l’antenne en 2017.

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Quelle est aujourd’hui la spécialité de Boréales ? 

Frédéric FOUGEA

Depuis une quinzaine d’années, nous avons réussi à faire – avec de la science et de la découverte – des programmes de Prime Time qui s’adressent à un très grand nombre. Ça a commencé avec «Homo Sapiens» et «Le Sacre de l’Homme». Ces films, aux données scientifiques assez complexes, ont joué de leurs formes narratives très sophistiquées pour toucher un public qui n’est pas habitué à ces sujets.

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Vous préparez pour M6 un nouveau docu-fiction de 90’. Qu’en est-il ?

Frédéric FOUGEA

Nous travaillons en effet pour M6 sur «Premier homme», un docu-fiction qui va bientôt entrer en tournage. Dans ce film, nous allons remettre en scène de formidables découvertes sur nos origines il y a 13 millions d’années quand les grands singes habitaient l’Europe.

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Avez-vous le même parti pris artistique entre la TV et le cinéma ?

Frédéric FOUGEA

Il y a une vraie différence. On ne s’adresse pas de la même manière à un téléspectateur qu’à un spectateur qui a payé sa place de cinéma. La télévision est un média où le téléspectateur vaque éventuellement à d’autres occupations. Le programme pour le petit écran est plus percussif, entrant et séquencé.

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Et vos projets de longs-métrages ?

Frédéric FOUGEA

Après avoir produit «Pourquoi j’ai pas mangé mon père», nous enchaînons sur une comédie avec Patrice Thibaud.

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Spécialisé dans les documentaires animaliers, comment le genre doit-il se renouveller ?

Frédéric FOUGEA

Tout repose essentiellement sur l’écriture. Originellement les documentaires animaliers étaient tournés, écris, puis montés. Aujourd’hui, on les écrit, on les tourne et on les monte. Les formes narratives sont bien plus peaufinées et précises. Ça nous permet de maîtriser un récit au lieu de se faire balader par des images que nous avons tournées. Nous finissons de tourner d’ailleurs pour M6 «La plus belle ville du monde», un gros projet international de Prime sur la vie sauvage à Paris autour d’une quinzaine d’animaux sauvages qui vivent dans la Capitale. Porté par une voix-off, ce film événement coproduit avec la BBC mais aussi l’Allemagne, le Japon et les Etats-Unis, sera livré en milieu d’année.

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La coproduction internationale devient-elle une norme sur vos documentaires ?

Frédéric FOUGEA

Tous nos films sont obligatoirement des coproductions internationales car nous ne trouvons que 40% des budgets en France. Le financement français ne nous suffit pas. Nous sommes en contact avec 2 grands groupes américains pour fabriquer de très grandes séries de 13 épisodes à 30 ou 40 M$. Le marché demande ça. Il y a un sursaut avec Netflix, Amazon, National Geographic et Discovery qui se mettent à produire des contenus très ambitieux. Il y a une injection de financement très importante depuis 6 mois sur le marché.

LES DIRIGEANTS

Frédéric FOUGEA

Gérant, producteur, auteur

COORDONNEES

134 av. de Villiers 75017 Paris 

DATE DE CREATION

1987

PRODUCTIONS

«Le Plus Beau Pays du Monde» (F2), «Le Messager» (F3) ; «Premier Homme» (M6),…